Plaidoyer pour une économie souhaitable — Les Entretiens de Valpré

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Au croisement de l’entreprise et de la personne humaine

Plaidoyer pour une économie souhaitable

Par François-Daniel Migeon, Fondateur du cabinet Thomas More Partners (conseil en développement du leadership)

Et si nous osions viser le mieux ?! L’économie souhaitable ne devrait-elle pas être l’économie qui tirerait toutes les conséquences de la réalité la plus immédiate et la plus subversive qui soit : que toute personne est une fin, jamais seulement un moyen ?

Une réalité à laquelle nous souscrivons immédiatement à titre de bénéficiaire, preuve de sa vérité …mais dont nous doutons très vite à la perspective de la généraliser, preuve du défi qu’elle nous pose ! Et si nous osions ?

D’abord, pour nous-mêmes ! En choisissant comme finalité ultime de toute interaction la rencontre plutôt que la transaction. Pratique exigeante mais ô combien puissante ! Puisqu’ainsi, à chaque rencontre, l’un et l’autre inventent ensemble un meilleur commun ! Voilà le chemin d’une expérience épanouissante du travail !

Ensuite, pour notre entreprise ! En explicitant systématiquement le service qu’elle entend rendre à chaque personne, sa raison d’être, en choisissant la fidélité à la raison d’être comme source de sens, de croissance et de performance durable, fondant ainsi une culture managériale de la confiance, du service et de la responsabilité.

Et puis, pour notre société ! En consentant à une économie ouverte sur une réalité politique qui la dépasse, à des doctrines de gestion qui se fondent sur l’exigence de prendre toute personne comme une fin, à des entreprises qui assument leur rôle de creuset de l’épanouissement intégral (physique, affectif, intellectuel et spirituel) de tous et de chacun et recrutent en cohérence.

Une clé. Trois principes d’action pour une économie souhaitable qui ne soit rien en dessous du meilleur de l’homme.

Là où cette clé est vécue, ces principes d’action sont retenus, les fruits s’imposent d’eux-mêmes sans que nous ayons à les mesurer.

Et les aspirations exprimées si bruyamment - et parfois tragiquement quand nous pensons à l’augmentation du suicide des jeunes - y trouvent - comme d’une source - une réponse concrète, profonde et durable : harmonie de vie personnelle, professionnelle et familiale, engagement renouvelé, soutenabilité, collégialité, inclusion, soin des plus fragiles, respect de la nature, économie circulaire et de proximité, sobriété joyeuse ...

Nous ferons-nous le cadeau de choisir cette clé si simple et si subversive ?